Un grand merci
a tous pour votre patience mais surtout merci pour l’intérêt que vous avez pour
le blog de Florian. Beaucoup d’entre
vous m’ont dit que cela faisait depuis trop longtemps que nous n’avions pas
donne des nouvelles: j'en suis vraiment désolée et en plus je n’ai pas vraiment de
bonnes excuses. J’essayerai la prochaine fois de prendre le temps d’écrire plus rapidement.
Pour en
revenir à la suite des évènements depuis le dernier blog (nouvelles pas trop
fraiches), Florian est bien parti a NYC, il était très content, a revu tous ses
copains. Bref je n’ai pas eu trop de détails,
mais c’est bon signe.
Il est
revenu un peu fatigue et était content d’avoir un peu de calme. Il était supposé
avoir sa chimio le jeudi 10 octobre, mais il avait un rhum et toussait assez
bien. Ils ont préféré retarder la chimio
au lundi suivant et le mettre sous antibiotique pour être sur d’éviter toutes
complications.
Le lundi,
nous sommes allés à Strong, sans grand enthousiasme. Il est difficile d’arriver a l’hôpital en
forme (tout est relatif) et savoir que quelque heures après cela n’ira plus.
Il s’agit
encore de la chimio qui doit être donnée durant 24 heures après avoir été déclaré
« basique », ensuite il faut enlever tout résidu et attendre que le
taux de méthotrexate soit inferieur a un certain niveau.
Les effets
de cette chimio sont assez rapides a sentir : nausées et muqueuses de la
bouche très sensibles. Les problèmes digestifs sont aussi fréquents. Des que
Florian est arrivé, ils l’ont diagnostique avec une « clostridium
difficile » : inflammation du gros intestin par de mauvaises bactéries. Visiblement c’est courant lorsque l’on
prend beaucoup d’antibiotiques, ce qu’il a fait souvent récemment. Cela veut dire qu’il avait diarrhée (sorry pour les details) et des crampes au ventre : pas très agréable
en plus du reste. Au début je ne
comprenais pas vraiment le nom de la maladie et j’ai demandé au médecin de l’épeler,
c’est là que j’ai compris qu’il disait « difficile ». A la
prononciation, il était impossible de faire le lien avec le mot en français. Bref je ne sais pas qui a donné ce nom a
cette bactérie et la raison d’un tel nom mais le surnom dans le milieu médical
est « C dif » prononce « C def », très « fancy ».
Puisqu’il
avait un rhum, il toussait et avait sa C dif, toute personne entrant dans sa
chambre devait porter un masque, une gown, des gants, … pour se protéger et ne
pas propager les microbes chez les autres patients. Ce n’était pas toujours facile de comprendre
les gens qui parlaient avec un masque. A un certain moment, au vu des multiples
précautions, Florian leur a demandé si il n’avait pas la peste ! Il y
avait de grands panneaux sur sa porte pour prévenir toutes personnes entrant
dans sa chambre. J’aurais dû prendre une
photo.
Ils ont commencé
sa chimio le soir du premier jour, et ensuite il fallait 2 jours pour
« flush » le produit. Florian
avait compte que normalement il pourrait sortir sans aucun problème le
vendredi. Le mercredi ils lui ont annoncé
que son taux était à 3.2. Florian
m’avait dit qu’il pouvait sortir si le taux était à 1 et donc il était confiant
que le vendredi serait bon.
Mercredi et
jeudi, Jérôme avait reste avec lui a l’hôpital. Il avait beaucoup apprécié sa visite. Cela l’a pas mal aide a accepter ce séjour a
l’hôpital. C’était plus dur de le voir partir et de rester dans cet hôpital.
Jusque-là,
il n’avait pas beaucoup d’appétit et n’était pas très en forme. Le jeudi matin, les médecins lui ont dit que
en fait il ne pouvait pas sortir avant que son niveau de méthotrexate ne soit
inferieur a 0.5. Il n’était pas très
content, sachant que son taux était à 2.2.
Son moral n’était pas au beau fixe, il ne mangeait plus du tout, il ne
parlait plus, bref ce n’était plus tellement le Florian que l’on connait. Son
taux est reste coince a 0.8 pendant 3 jours.
Son moral s’empirait de jour en jour : il était en colère contre
tout. Son état était compréhensible,
surtout que c’était vraiment la première fois en 6 mois qu’il a exprimé cette espèce
de révolte. Mais il était difficile de
le voir dans un état pareil sans pouvoir faire grand-chose. Même les infirmières qui le connaissaient bien
n’étaient pas très à l’aise. Elles n’osaient plus venir lui donner les résultats des analyses.
Lundi
matin, 8eme jour, il était toujours à 0.08.
Nous avons demande a sa docteur habituelle de voir ce qu’elle pouvait
faire car il ne pouvait pas continuer comme cela. Elle a tout de suite compris et autorise qu’il
rentre à la maison : c’était la seule chose qu’il voulait absolument. Ils n’ont pas été très rapide à autoriser la
sortie et faire toutes les paperasses habituelles. Jacques et Florian ne sont
rentres seulement qu’en fin d’après-midi.
Aussitôt à la maison, Florian a remange. Le lendemain matin, il a dû retourne
pour mesurer ce fameux taux : en moins de 12 heures il était descendu à
0.04 alors que durant 4 jours, il n’avait pas bougé.
Conclusion
de l’histoire, qu’on l’admette ou pas, même si ce n’est pas scientifique, ceci
est la preuve que le moral joue un énorme
rôle dans l’évolution de la sante et la guérison de la maladie.
Depuis Florian
a repris 6 kilos en moins d’une semaine, évidement en rentrant de sa « grève
de la faim », il avait de nouveau battu un record de poids. La semaine
suivante s’est passée sans trop de problème, il est toujours un peu fatigue, il
a toujours son rhume et sa toux mais à part cela, tout va bien.
Ayant compris que Florian avait besoin d’un peu de répit, ils ont proposé
de laisser une semaine de plus entre les traitements (normalement 2 semaines). Sa prochaine chimio était programmée pour
lundi 4/11. A nouveau, on vient d’apprendre qu’elle est reportée a lundi
prochain (11/11) car son niveau de globules blancs n’est pas assez élevé pour
administrer ce nouveau round de chimio. Il aura un ponction lombaire avec injection de
chimio et ensuite cette méthotrexate encore une fois. Espérons que cela se passe mieux que la dernière
fois.
A part
cela, cette semaine se passe assez bien.
Il a toujours son habituel sens de l’humour.
Petit exemple :
ses cheveux sont en train de repousser mais ils sont fonces. Il explique cela
par le fait qu’il porte toujours un bonnet sur la tête (oui il commence a faire
froid ici) et que ses cheveux ne voient plus la lumière. « Eh oui, tu sais bien, les « red
hair » sont des enfants du soleil, c’est pour cela que mes cheveux ne sont
plus roux.» , il ajoute ensuite « à vrai dire, je suis assez fier de celle-là ! ».
Merci pour ces nouvelles et super qu'il soit en forme pour l'anniversaire de Jacques !
ReplyDeleteBizz
Anne.
Aujourd’hui , nous sommes le 11 novembre et prends conscience que Florian reprend courageusement sa chimio !
ReplyDeleteJe viens de lire le blog de Florian et me rends compte du travail que c’est…..
Il faut prendre le temps de l’écrire , de sélectionner les moments et tout cela quand le planning horaire le permet…. Pas toujours facile. Merci Nath !
Je suis contente de voir que Florian ait pu se rendre et profiter de sont trip à NYC… ( je pense que Cédric devait y être au même moment…)C’est dingue aujourd’hui , on se rend compte qu’il n’y a plus “ véritablement" de frontière… à part tout de même celles des USA , où Cédric s’est vu “confisquer” le peanut butter que je lui avais demandé de nous ramener….
Quand tu nous parle des différents noms ou accents donné aux symptomes ou aux complications... , je te tire mon chapeau car déjà, en Français, j’ai du mal à comprendre ce langage.
Bref , tout ça pour vous dire que vous m’ épatez ! et que j’admire la patience et le courage de Florian !!!!
Mais qu’il continue à “ garder le moral” ,puisque l’on voit “ que ça paye” (comme on dit) et qu’il a retrouvé l’appétit dès son retour chez lui….
Je croise les doigts pour qu’il ressente moins d’incommodités que l’autre fois.
Quant à sa couleur de cheveux , je pense personnellement virer, le mois prochain, à cause du soleil et de la mer, vers SA couleur de cheveux , ayant pris l’habitude par coquetterie de ressembler à Black Beauty ( contrairement aux hommes qui aiment être “ poivre et sel”…)
Merci pour toutes ces news et courage Florian.
Bises à tous
Wivine